L’essentiel à connaître pour assurer une gestion des déchets de chantier

Étant donné que les ¾ des ordures produites en France viennent des activités de construction, la gestion des déchets de chantier est plus que jamais au centre des préoccupations. La première responsabilité revient aux producteurs, c’est-à-dire aux entreprises de BTP elles-mêmes. Plusieurs solutions peuvent être mises en place pour gérer efficacement les déchets.

Les réglementations sur la gestion et l’évacuation de déchets de chantier

Selon la loi en vigueur, le producteur de déchets en construction est le seul responsable de ses productions. Il doit donc assurer par ses propres moyens l’élimination ou la valorisation des ordures. Le plus souvent, une société BTP choisit un prestataire pour les évacuer de leur chantier et réduire les impacts environnementaux de leur activité. Il leur faudra choisir des enseignes disposant des autorisations préfectorales. Pour les déchets issus de la démolition ou de la rénovation, les entreprises doivent réaliser un diagnostic PEMD, et ce, depuis janvier 2022. La démolition ou la rénovation des bâtiments avec un plancher supérieur à 1000 m² sont concernées par ce diagnostic.

Depuis 2021, il est aussi nécessaire pour les professionnels dans le secteur du BTP de mettre la mention « déchets » dans leur devis. La collecte et l’élimination des déchets inertes doivent être traçables grâce à un bordereau. Les réglementations mises en place facilitent le travail des producteurs de déchets. Mais peu importe la nature et l’ampleur des travaux, la valorisation est toujours de mise pour préserver l’environnement. D’autant plus que la plupart des ordures sur les chantiers sont recyclables, près de 75% pour les déchets inertes. Seulement 3% sont considérés comme dangereux, mais ce n’est pas un motif pour négliger leur élimination.

Les pratiques à suivre pour une bonne gestion des déchets de chantier

Le tri des déchets est de rigueur sur un chantier de construction ou de rénovation. Cela facilitera la valorisation des ordures recyclables et l’élimination des matières dangereuses. Mais il est préférable de mettre à disposition des travailleurs 3 bennes de collecte puisqu’il faut aussi collecter les déchets non dangereux : bois, isolants, emballage, plâtres, etc. D’ailleurs, il convient de noter que la valorisation de la matière non dangereuse est la plus facile. Le bois peut par exemple subir une valorisation énergétique en étant brûlé par une chaufferie. Le recyclage des déchets dangereux est par contre le plus coûteux, même si la plupart des entreprises préfèrent s’en débarrasser en suivant les réglementations.

Outre les bennes, il serait également plus pratique de donner aux ouvriers des sacs pour le recyclage gravats. Ils sont utiles pour évacuer un faible volume de déchets dans des endroits difficiles d’accès. La collecte par camion est bien entendu incontournable. Elle dépendra des tonnages estimés sur la base de la production de déchets. Certaines entreprises de BTP louent des camions-bennes tandis que d’autres font appel à une enseigne spécialisée pour collecter les ordures. Les bordereaux de suivi des déchets dangereux (BSDD) sont obligatoires afin que les producteurs puissent suivre le processus d’élimination. Ils restent, en effet, responsables même s’ils sous-traitent la gestion des déchets de chantier.